Dans beaucoup de familles, conformément aux traditions et coutumes, le père de famille jouit d’un rôle de chef qui planifie, gère et contrôle tout. Rien ne se fait sans son aval.
Des règles et de l’amour
La famille n’est pas une entreprise dans laquelle la réalisation est le maître mot, moyennant des indicateurs mathématiquement mesurables. La relation entre les individus y est plus sentimentale et fusionnelle que hiérarchique. Ainsi, des ordres circulent pour son fonctionnement normal, mais cette notion de commandement se conjugue avec l’amour et le bien-être. Pour certains jeunes, en particulier, il peut devenir primordial de montrer qu’ils ne sont pas inférieurs aux autres. Il s’en suit des comportements réactionnaires, tendant à démontrer une indépendance dérisoire. Dans cette situation, le jeune adolescent refuse de se soumettre pour faire preuve de son émancipation, sans souci des conséquences éventuelles de ses actes. Evidemment, si aucune mesure n’est prise, le fossé entre les parents et l’adolescent risque de se creuser au fil du temps. Enfin, la situation sociale et économique de la famille tient une grande place dans cette relation dans la mesure où l’impossibilité pour le jeune de jouir des mêmes avantages matériels que d’autres le pousse à l’exigence.
Indépendance et responsabilité
Compte tenu de la relation fusionnelle évoquée plus haut, ce n’est pas l’exécution de l’ordre qui fait le plus se braquer le jeune mais la soumission qu’il imagine liée à cette situation. Il convient de mettre plus en valeur les liens familiaux et l’interdépendance que l’autorité parentale qui, autrement, est remise en question immédiatement. Il faut veiller à éviter toute forme de chantage aux sentiments et tout ce que l’adolescent peut interpréter comme tel. Par conséquent, il s’agit de donner à l’adolescent une impression d’indépendance en contrepartie de sa contribution à l’unité du noyau familial. Il peut ainsi s’amuser avec ses amis, moyennant le respect des valeurs familiales qui doivent être inculquées dès la prime enfance. Si l’adolescent intègre ces valeurs, le respect ne risque pas d’être interprété comme un carcan supplémentaire, même pour demander la permission et la prise de responsabilité.
